Perspectives énergétiques et gazières dans la zone Méditerranée

Le 9 décembre 2021, à Paris, à l’hôtel Millennium Paris Opéra, l’OME en tant que secrétariat de la plateforme gaz UpM, en coopération avec la Commission Européenne, a organisé deux évènements dans le cadre du programme de travail 2020-22 de la plateforme gaz UpM.

La première partie était structurée comme une session de renforcement des capacités et a fourni une vue d’ensemble des facteurs et incertitudes les plus importants susceptibles d’influencer les tendances énergétiques en Méditerranée au cours des 30 prochaines années selon trois différents scenarios. Elle a également traité de l’impact de la pandémie mondiale de la Covid-19 sur la transition énergétique dans la région. La session suivait le lancement, plus tôt cette année, de la publication phare de l’OME, Perspectives Energétiques en Méditerranée à 2050. La seconde partie de l’évènement était structurée comme un atelier ou les participants ont débattu des différentes dynamiques au sein des marchés mondiaux et méditerranéen du gaz.

Les deux évènements ont donné une opportunité à tous les acteurs de la chaîne gazière d’apprendre de la part des responsables politiques et de l’industrie, sur les principaux défis, avantages et opportunités, d’un renforcement et approfondissement de la coopération et de la collaboration sur les questions sur l’énergie et le gaz naturel.

Les principales conclusions tirées des présentations et du débat sont résumées ci-dessous:

  • Zéro émission nette peut être l’objectif précis, mails il est seulement faisable si la transition garantit également un développement socio-économique et la sécurité énergétique dans la région, et le gaz est essentiel pour atteindre tout cela. Les gaz décarbonés et à faible émission de carbone, comme le biométhane et l’hydrogène, fournissent une énergie plus propre tout en utilisant les infrastructures gazières existantes. Le captage et le stockage du carbone (CSC) a besoin d’être de la partie également.
  • La transition sera un processus long et complexe. Il y a un besoin pour quelques législations judicieuses qui devraient booster la transition et créer les conditions pour un marché intégré de l’énergie en Méditerranée.
  • Le gaz naturel restera une source d’énergie pour les décennies à venir en fonction du rythme de la transition des systèmes énergétiques, et sera un élément clé dans la substitution des combustibles. Malgré une croissance limitée de la demande à moyen terme, des politiques plus fortes sont nécessaires pour appuyer une substitution des combustibles et des gains d’efficacité accrus, et revenir sur les rails d’une trajectoire net-zéro.
  • Promouvoir des mélanges d’hydrogène dans le réseau gazier existant est une façon efficace et rentable d’accélérer le déploiement d’une économie basée sur l’hydrogène, tout en conservant un marché paneuropéen intégré du gaz.
  • Des actions immédiates ont besoin d’être concentrées sur l’amélioration du processus de quantification des émissions de méthane. Une collaboration étroite entre les autorités et les compagnies gazières est essentielle pour s’assurer que les actions mises en place soient réalisables.
  • La conversion du charbon au gaz semble une option judicieuse pour plusieurs pays de la région en Méditerranée. Une stratégie régionale cohérente semble inaccessible. La conversion aiderait à réduire les coûts liés aux subventions, à garantir la flexibilité du système pendant la transition énergétique, à réduire les émissions et les coûts.
  • Malgré la récente augmentation des échanges gaziers entre les pays du sud de la Méditerranée, il y a un manque d’intérêt dans les projets d’interconnexion. Il y a un besoin de coopération et de coordination entre les institutions gouvernementales sur l’harmonisation de la règlementation, le libre accès au marché, une allocation transparente de la capacité de transport.